Retour à la page de recherche

Historique

« Une excellente innovation romande à Berne : le Fichier français ». Ainsi titrait un journal fin 1959 au sujet de l’Association qui a célébré son jubilé en 2009. L’on apprend par cet article les motifs qui ont poussé quelques fonctionnaires à créer une association : il fallait « lutter contre le massacre de la langue française » selon la formule d’André Amiguet.

Comité du Fichier français de Berne

Les fondateurs du Fichier français avaient pour objectif de « former un cercle d’études dont les tâches premières furent de se refuser à employer des termes et expressions indignes de notre langue et conséquence directe de constituer un fichier ».

sous la loupe (anc. Fichier français de Berne)

Quelques points d’histoire - rétrospective de Jean Pierre Monnerat

Préambule

Au lendemain des festivités du 50ᵉ anniversaire, j’ai pris l’engagement de fixer quelques traits d’histoire du Fichier. Je suis peut‑être le plus ancien, après Charles Reichenbach et Yvonne Bühler, à pouvoir réaliser ce travail. Quand je suis entré au Fichier en juin 1961, je devais être le 570ᵉ membre !

En moins de deux ans, le Fichier avait connu une croissance incroyablement rapide. Le nombre des membres a atteint les 800 en 7 ans. Il est resté stable pendant une quinzaine d’années. Puis le nombre des abonnés a chuté et s’est établi autour de 650 vers 1977. Cette année‑là, le comité convoquait une assemblée générale disant « l’avenir du Fichier ne tient plus qu’à un fil ». À la suite de quelques consultations, le comité se restructurait et Blaise Crevoisier et moi‑même (JPM) y entrions. Parmi les membres fondateurs, deux le quittaient : MM. Rime Reichenbach et de Bros. M. Bühler était décédé quelques années auparavant.

Le nouveau comité se composait de MM. André Amiguet, Pierre Murith, Ernest Stocker, Blaise Crevoisier et Jean‑Pierre Monnerat (trésorier‑administrateur). Patrick Bergen rejoignait le comité en 1982, Patrice Clerc en 1983, Antoine Saucy en 1992, Elisabeth Kleiner, Renaud Moeschler et Walter Blaser un peu plus tard. Anne‑Lise Greber‑Borel et Isabelle Montavon Gasser en 2010.

Ernest Stocker l’avait quitté en 1985, André Amiguet en 1992, puis Blaise Crevoisier en 1997, Antoine Saucy en 1998, Patrice Clerc en 2010 et Jean‑Pierre Monnerat en 2011. Tout en restant membre du comité, Patrick Bergen cédait sa place de président lors de l’assemblée générale de 2011 à Anne‑Lise Greber‑Borel mais restait « ministre des relations publiques ».

Fiches

Les commissions « fiches » étaient bien revêtues. Il y en avait deux : la Commission « Fiches blanches », qui proposait sur des fiches blanches de format A6 une critique d’emplois abusifs ou erronés de termes de la langue française. Elle s’est éteinte en 1971.

La Commission « Fiches vertes » proposait sur fiches A6 de couleur verte des traductions dans un français de bon aloi de termes, mots et expressions de la langue allemande. Aujourd’hui, les fiches sont sur internet et sont aussi disponibles imprimées sur papier cartonné.

Fiches vertes

Mais revenons un peu à la fondation et à l’histoire de l’association.

Les premières années

Le 25 août 1959, réunis dans un salon de l’hôtel Schweizerhof à Berne, une vingtaine de traducteurs de l’administration fédérale répondaient à l’invitation de MM. Amiguet, de Bros, Bühler et Reichenbach à mettre en commun leur expérience et leurs connaissances. Cette idée s’imposait alors parce qu’il n’était plus possible aux rédacteurs et aux traducteurs francophones de la Confédération de continuer à vivre isolés les uns des autres sans se communiquer leurs incertitudes et sans se sentir épaulés dans leurs certitudes.

Deux mois après sa création, le Fichier français compte plus de cent abonnés et il déborde des frontières de la ville fédérale pour s’en aller propager ses idées et ses fiches dans les cantons de Bâle‑Ville, Zurich, Vaud et Neuchâtel. Le mois suivant, il compte plus de deux cents membres (abonnés). C’est l’occasion pour lui d’affirmer le principe fondamental sur lequel il fonde ses intentions et de le communiquer à ses membres : « L’autorité du Fichier français est faite de la loyauté et de la fermeté avec lesquelles chaque abonné respecte les décisions de l’assemblée et s’astreint à suivre les recommandations qui figurent sur les fiches ».

En février 1960, le Fichier abandonne les fiches polycopiées pour les éditer en typographie. Il risque un grand coup : à l’époque – nous sommes au sixième mois d’existence – il y a trois cents abonnés. Or, on imprime cinq cents fiches. L’audace est récompensée puisque le 15 décembre 1960, nous dénombrons 516 abonnés. Le prix de l’abonnement est de 7 francs le cent de fiches dès le 1ᵉʳ janvier 1961. Il est resté à ce tarif pendant 10 ans.

L’absence de publicité a été compensée par des soutiens divers, notamment par le professeur Camille Dudan dans les journaux et revues auxquels il collaborait et le journaliste Jean Nicolier de la Gazette de Lausanne. Hors de nos frontières, Vie et langage, Défense de la langue française, les Nouvelles littéraires consacrèrent de nombreux articles d’estime à nos travaux.

Grâce à cette notoriété, nos fiches s’envolent régulièrement vers le Canada, la Belgique, la France, l’Allemagne, l’Espagne, la Suède, le Japon, l’Afrique.

10ᵉ anniversaire

Lors de son 10ᵉ anniversaire en 1969, le Fichier compte plus de 800 membres‑abonnés. Il est indubitable que le Fichier pourrait compter 1000 abonnés et plus en cette année où il fête son 10ᵉ anniversaire. Si tel n’est pas le cas, c’est qu’il est une communauté et non un commerce de fiches. Il tient fermement à ce principe.

Participent à la manifestation de ce 10ᵉ anniversaire MM. Roger Bonvin, conseiller fédéral, et Roger Merlin, chef du service de rédaction et de traduction de la Chancellerie fédérale. La réception est suivie d’un exposé du professeur Jean Humbert de l’Institut de français de l’Université de Fribourg sur le thème « Prestige du style ».

Fichier Français Berne

Contacts avec d’autres organismes

Dès cette époque, le Fichier français échange ses travaux avec les organismes suivants qui visent le même but :

  • l’Office du vocabulaire français à Paris
  • le Cercle de presse Richelieu et Association Défense de la langue française, Paris
  • le Comité d’étude des termes techniques français, Paris
  • le Service de documentation du Dictionnaire de l’Académie française à Paris
  • la Fédération du français universel à Paris (dont il est membre fondateur)
  • la Biennale de la langue française à Paris (également membre fondateur)
  • l’Académie canadienne française à Montréal
  • le Comité de linguistique de la radiodiffusion canadienne à Montréal
  • l’Office de la langue française du Ministère des affaires culturelles à Montréal
  • le Club de la grammaire à Genève
  • l’Association internationale des journalistes de langue française
  • l’Association internationale des parlementaires de langue française

En 1964, le Fichier est invité à Paris où il participe à la constitution de la Fédération du français universel. Il y est représenté par André Amiguet. Il prend part régulièrement aux Biennales de la langue française où ses membres, dont André Amiguet et Pierre Murith, présentent des exposés appréciés.

Première publication

En 1965, le Fichier publie un modeste ouvrage intitulé De l’emploi des majuscules. Cette brochure connaît un vif succès et est rééditée en octobre 1973.

Entre 10ᵉ et 20ᵉ anniversaires

Les activités du Fichier se déroulent normalement, mais l’intérêt pour les fiches blanches faiblissant, on finit par y renoncer. L’assemblée générale du 11 octobre 1971 ajoutait aux statuts un article « provisoire » dont la teneur est la suivante : Article 14. Sur proposition de la commission, les articles 1ᵉʳ et 2 des statuts sont modifiés en ce sens que l’activité du Fichier français se limitera à la publication des fiches vertes et à une assemblée générale annuelle avec conférence. Cet article fut abrogé quelques années plus tard.

20ᵉ anniversaire – octobre 1979

En octobre 1979, le Fichier fête son 20ᵉ anniversaire. Devant plus de 100 personnes réunies au Zunfthaus zu Webern, Mme Anne‑Marie Carrère, documentaliste au Service du dictionnaire de l’Académie française, fait un brillant exposé sur ce « monument » qu’est le dictionnaire de l’Académie. Mme Carrère nous apportait aussi le salut de Maurice Genevoix, ancien secrétaire perpétuel de l’Académie, et de son successeur, Jean Mistler.

Au cours de la manifestation, M. Gilbert Baechtold, conseiller national de Lausanne, vice‑président de l’Association des parlementaires de langue française (le président était Léopold Sédar Senghor), remet au Fichier français la « médaille de la francophonie » (médaille Onésime Reclus). L’avers de cette médaille porte le portrait d’Onésime Reclus (1837‑1915), le revers est frappé d’un vers de Léopold Sédar Senghor, président du Sénégal : « Les mots du français rayonnent de mille feux ». Cette médaille gravée par l’artiste Jacques Desvignes est une œuvre de la Monnaie de Paris. Onésime Reclus est le fondateur de la notion et du terme « francophonie ».

Médaille de la francophonie

Jusqu’au 25ᵉ anniversaire

Entre le 20ᵉ et le 25ᵉ anniversaire, soit de 1980 à 1985, le Fichier français entend quatre conférences : celle de Claude Bodinier en 1980 « Le courrier d’un chroniqueur du langage » ; en 1981, le professeur Ernest Schulé de l’Université de Neuchâtel nous entretient de l’entrée dans le Petit Larousse des 100 premiers termes romands qu’il avait été appelé à fournir à Larousse. François‑Xavier Simard, du Ministère canadien de l’énergie, nous entretient de « La défense du français dans l’administration canadienne » en automne 1981.

Cette année 1981 était fertile en événements pour le Fichier français, puisqu’à l’automne, la IXe Biennale de la langue française se tient à Lausanne et à Aoste du 2 au 10 septembre avec pour thèmes : « Qualité de la langue, qualité de la vie », « L’ordinateur trait d’union de la francophonie » et « La presse d’entreprise et la langue française ». Pour la partie lausannoise et le transfert de la Biennale à Aoste, l’organisation est confiée au Fichier français. Le comité la délègue à Amiguet et à Monnerat.

1981 est l’année qui voit la publication de l’opuscule « Précis de formules épistolaires », tiré à 2500 exemplaires. Trois ans plus tard, le Fichier fait un retirage de 2000 exemplaires.

Précis de formules épistolaires

En 1982, entrée au comité de Patrick Bergen, puis en 1983 de Patrice Clerc. L’assemblée de 1982 est marquée par une remarquable conférence de M. Joseph Hanse, auteur du Dictionnaire des difficultés grammaticales et lexicologiques.

25ᵉ anniversaire

Un petit opuscule, Le lustre de cinq lustres, publié en 1986, relate cette manifestation au cours de laquelle, outre un mot chaleureux du conseiller fédéral Jean‑Pascal Delamuraz et un message de Conrad De Bros, l’assemblée forte de quelque 120 personnes entend deux exposés : le premier de M. Pierre‑Olivier Walzer, professeur à l’Université de Berne, « Aspects de la langue et de la personnalité de l’écrivain Charles‑Albert Cingria », et le second de M. Jacques Cellard, grammairien journaliste au journal Le Monde : « Le français, langue de contact ».

En 1992

La Biennale se tient à Lafayette. Le Fichier y est représenté par MM. André Amiguet, Pierre Murith, Blaise Crevoisier, et Patrick Bergen. En septembre, sept membres du Fichier dont quatre du comité (Patrick Bergen, Pierre Murith, Antoine Saucy, Jean‑Pierre Monnerat) participent à une réunion à la Maison de l’Europe à Cluny.

Avenir du Fichier (1994‑1995)

Le comité constate depuis un certain temps des lourdeurs, une chute d’intérêt dans la préparation des fiches. Le nombre des membres baisse aussi fortement. Il en reste à peine 350 à 400. Il lance une courte enquête très fructueuse sur l’avenir du Fichier.

Le comité reçoit donc un encouragement manifeste pour continuer. Il a aussi un nouveau réservoir de membres désireux de s’investir. Il y puise pour consolider les structures, notamment la « Commission des fiches vertes ». À ce moment‑là, nous avions édité 1192 fiches vertes. C’est en 1994 aussi que le comité et la commission verte décident de réviser toutes les fiches vertes et de les publier sur leur propre site internet. Commande est passée par l’intermédiaire de Walter Blaser à la société ARK‑IT.

40ᵉ anniversaire – 6 novembre 1999

Une belle assemblée générale se tient à l’École de maturité professionnelle à Berne pour fêter cet anniversaire. M. André Thibault, professeur à l’Université de Strasbourg, s’exprime sur le traitement des emprunts dans le Dictionnaire suisse romand, et M. Pierre Knecht, professeur honoraire, présente une vue d’ensemble de ce recueil.

Entre 40ᵉ et 50ᵉ

En 2001, nous recevons des nouvelles de la Bibliothèque francophone multimédia de Limoges sur le Fonds Georges Bühler, importante documentation déposée là‑bas précédemment par le Fichier français. Le 15 mars 2001, lors de notre Assemblée générale annuelle, Alfred Gilder, écrivain haut fonctionnaire auprès du Ministère des Finances à Bercy, nous gratifie d’une conférence fouillée sur le « franglais ».

En 2002, c’est le journaliste Christoph Buchi, correspondant en Suisse romande de la NZZ, qui nous parle du « Röstigraben » en compagnie de sa traductrice Ursula Gaillard. Son ouvrage Röstigraben das Verhältnis zwischen deutscher und französischer Schweiz devient en changeant de langue Mariage de raison : Romands et Alémaniques, une histoire suisse.

En 2003, l’Assemblée prend acte de la totale disponibilité du site internet du Fichier français de Berne sous www.fichier-francais.ch. Le site contient toutes les fiches révisées et enrichies.

A l’Assemblée générale de 2004, le site est présenté par un groupe de collaborateurs du Fichier. L’orateur est Jean‑Marie Vodoz, ancien rédacteur en chef de 24 Heures.

En 2005 et 2006, les Assemblées générales ont lieu à la Käfigturm, locaux gérés par la Confédération dans l’esprit des échanges entre communautés linguistiques et culturelles des quatre régions linguistiques de Suisse.

L’assemblée de 2007 rend compte des premiers travaux entrepris pour le 50ᵉ et renouvelle son appel à étoffer le Comité d’organisation qui s’est mis à l’œuvre sous l’impulsion de Jean‑Pierre Monnerat. Madame Anne‑Marie Gendron est l’oratrice du jour. Terminologue à la Chancellerie fédérale, elle nous parle de la « Banque de terminologie IATE ».

Avant le 50ᵉ anniversaire

L’assemblée de 2008 prend connaissance de l’ossature des festivités du 50ᵉ anniversaire, qui sera célébré le samedi 12 septembre 2009, avec une matinée de travail riche d’une table ronde de quatre orateurs : Mmes Michèle Lenoble‑Pinson, professeure à l’Université Saint‑Louis de Bruxelles, et Anne‑Marie Gendron, terminologue à la Chancellerie fédérale, et MM. Alfred Gilder, écrivain haut fonctionnaire à Paris, et Renaud Moeschler, traducteur au SECO, membre du comité du Fichier et « technicien » de nos fiches. Une publication commémorative sera éditée.

Lors de cette assemblée tenue le deux juin 2008, l’orateur est M. Marcel Lejoly, commissaire de district adjoint d’Eupen Malmedy et Saint‑Vith, qui nous entretient de la cohabitation de l’allemand et du français dans la Communauté germanophone de Belgique.

50ᵉ anniversaire

Juillet 2009 voit l’envoi des invitations à la manifestation du 50ᵉ anniversaire de notre association. Elle se déroule le 12 septembre 2009 à l’Hôtel Bern. Une centaine de personnes participent à la manifestation et reçoivent après sa présentation un exemplaire de la publication festive Côtoyer‑cohabiter préfacée par M. Armin Walpen, directeur général de SRG SSR idée suisse, et contenant une quinzaine de contributions. La plaquette est envoyée à tous les membres.

Côtoyer‑cohabiter

L’année 2010 a vu aussi se dérouler l’Assemblée générale ordinaire le 7 juin 2010. Pour ne pas faillir à la tradition, l’Assemblée entend une conférence sur un sujet très peu connu : Les aléas de la traduction multimodale (sous‑titrage de films). Le conférencier est M. Henri‑Daniel Wibaut.

Les Actes du 50ᵉ sont publiés en janvier 2011. Ces Actes, tout comme la plaquette festive, reçoivent un bon accueil.

XIIIe Sommet de la Francophonie

En octobre 2010, le Fichier français tient un stand avec d’autres organismes défendant la langue, dont Défense du français porteur du stand. Un « Village de la francophonie » est ouvert du 17 au 24 octobre 2010 à Montreux pendant le XIIIe Sommet de la francophonie.

Conclusion

C’est ici, à fin 2010, que je termine ce survol des activités du Fichier français de Berne. Il est un peu détaillé et sur certains points correspond à ma vision personnelle de la trajectoire accomplie par le Fichier.

Jean‑Pierre Monnerat, trésorier du Fichier français de Berne

Berne et Renens, le 30 mars 2011.

Historique du Fichier français de Berne devenu « sous la loupe » en 2016, par Anne‑Lise Greber‑Borel

Je reprends là où Jean‑Pierre Monnerat a terminé son récit détaillé de l’évolution de l’association. C’est l’occasion de lui rendre hommage en soulignant à quel point il a contribué à l’épanouissement du Fichier français de Berne tout particulièrement lorsqu’il s’est agi d’organiser la manifestation du 50ᵉ anniversaire de l’association.

2011

Dans l’élan occasionné par le 50ᵉ anniversaire, une commission ad hoc menée par Mme Josette Fallet, alors collaboratrice à Panorama (Formation orientation marché du travail), reprend le Précis de formules épistolaires épuisé de longue date et régulièrement demandé.

Elle procède à une refonte complète du Précis, le modernise et y ajoute plusieurs chapitres. L’ouvrage intitulé « Correspondre aujourd’hui » est publié en octobre 2011 à 5000 exemplaires et mis en vente pour le prix de 20 francs. Il connaît un succès immédiat et donne un nouvel éclat à nos travaux. De plus, les recettes générées par les ventes permettent de renflouer la caisse de l’association mise à mal par les festivités de 2009.

Côtoyer‑cohabiter

Lors de l’assemblée générale de 2011, l’orateur est Alexandre Duchêne, directeur de l’Institut de plurilinguisme de l’Université de Fribourg, qui présente un exposé sur « Le plurilinguisme dans les dessins de presse : quand la satire nourrit le débat social ».

Le Fichier français de Berne adhère à la nouvelle Association romande et francophone de Berne et environs (ARB), fondée le 10 novembre 2010, au titre de membre collectif ceci afin de mieux exploiter les synergies des divers groupements attachés à la langue française sur la place de Berne. En novembre également, Michèle Lenoble‑Pinson effectue un cycle de conférences, dont la participation à un café francophone à Neuchâtel et un cours à l’intention des rédacteurs/traducteurs de l’administration fédérale à Berne. Elle reviendra en octobre 2013 pour une conférence sous l’égide de Co‑Term et de la Maison des cantons.

2012

En 2012, nous accueillons Jean‑Pierre Anderegg qui nous parle de la frontière linguistique de Bienne à Fribourg (telle qu’elle est marquée par les noms de lieux et les lieux‑dits). Le comité décide de lancer une « action recrutement » car le nombre de nos membres tend à baisser en raison de l’âge des anciens membres d’une part et de l’attraction des sites proposant des traductions sur internet d’autre part.

2013

En mars 2013, dans le cadre de la Semaine de la Francophonie (SLFF), Alfred Gilder présente un exposé sur « Le français langue joueuse », co‑organisé par le FFB. Notre assemblée générale a le plaisir d’assister à la conférence d’Aurélie Reusser‑Elzingre intitulée « Il veut pleuvoir viens dîner à l’intérieur : à propos du patrimoine linguistique de Suisse romande ».

2014

L’année 2014 est riche d’événements puisque le FFB co‑organise un café francophone à Berne et participe à une conférence de Mme Lenoble‑Pinson organisée par l’UNAB. Les rencontres du réseau RFA (réseau franco‑allemand) sont assidûment suivies par un membre du comité alors qu’un autre siège dans le comité de l’ARB. Le conférencier de l’AG de cette année n’est autre que Patrick Bergen, vice‑président du Fichier français, qui explique et illustre la polysémie dans le vocabulaire des institutions. En octobre, nouvelle co‑organisation avec l’ARB et l’UNAB d’une conférence donnée par Suzette Sandoz (professeure de droit et ancienne députée au Conseil national) sur « Le multilinguisme : richesse ou snobisme ».

2015

En mars 2015, invité par six organisations de la place (dont le FFB), dans le cadre de la SLFF, Pierre Assouline (journaliste, écrivain et enseignant) présente un brillant exposé intitulé « Pour la plus grande gloire de la conversation ». À l’occasion de l’AG, Lucienne Hubler (historienne, contributrice et rédactrice du Dictionnaire historique de la Suisse) suscite un vif intérêt pour sa présentation haute en couleurs du « Dictionnaire historique de la Suisse : un ouvrage multilingue ». L’action recrutement lancée en 2012 n’a pas porté beaucoup de fruits. C’est pourquoi le comité réfléchit à la possibilité de moderniser l’image du Fichier français en commençant par un changement de nom et demande à ses membres de faire des propositions.

2016

Une manifestation est organisée par cinq organisations de la place de Berne au cours de la Semaine de la langue française et de la francophonie (SLFF) le 14 mars 2016. Il s’agit d’un entretien‑débat sur « La littérature peut‑elle sauver le climat  ? » avec la participation de Daniel de Roulet (écrivain) et d’Emmanuel Khérad (journaliste). L’oratrice de l’AG ordinaire est Marie‑José Béguelin, qui présente les Procédés graphiques à l’œuvre dans les SMS.

Le remue‑méninges visant à trouver un nouveau nom pour notre association aboutit lors d’une assemblée générale extraordinaire tenue le 12 septembre 2016.

Logo sous la loupe

La dénomination retenue est « sous la loupe » et une modification des statuts est adoptée. C’est ainsi que nous nous appellerons désormais. Une refonte du site internet et un nouveau prospectus adaptés à ce nouveau nom et destinés à dépoussiérer la vision de notre activité sont prévus. En novembre, sous la loupe organise une visite du Centre Robert Walser à Berne très appréciée des participants.

2017

Une table ronde est co‑organisée par sous la loupe et l’AMOPA (Association des membres de l’Ordre des Palmes Académiques) en février 2017 portant sur l’enseignement des langues nationales en Suisse : désamour pour le « Frühfranzösisch »  ? Par ailleurs, une conférence publique organisée par l’Alliance française à laquelle nous sommes associés est donnée par Metin Arditi le 21 mars 2017. L’ouvrage « Correspondre aujourd’hui » sera mis en ligne, ouvert ainsi à la consultation (par nos membres uniquement). L’oratrice de la conférence à l’AG 2017 est Sara Cotelli (directrice du Centre de langues de l’Université de Neuchâtel), et elle porte sur une question historique « Le Jura parle français : Question jurassienne et idéologies langagières ».

2018

Avec le retour de la SLFF, le mois de mars voit se dérouler une conférence en duo « Les secrets de la Maison Blanche » présentée par Nicole Bacharan (historienne et politologue) et Dominique Simonnet (écrivain et essayiste).

L’Assemblée générale de sous la loupe se trouve agrémentée d’un exposé passionnant sur « La géographie de quelques germanismes en français de Suisse romande » présenté par Mathieu Avanzi, linguiste actuellement chargé de recherche au centre VALIBEL (Institut du Langage et de la Communication) de l’Université catholique de Louvain.

Côtoyer‑cohabiter

En novembre, notre nouveau prospectus de présentation de sous la loupe est disponible. La collaboration de SLL avec l’association ARB (Association romande et francophone de Berne et environs) se trouve renforcée par notre adhésion en tant que membre collectif, la signature d’une convention et l’entrée dans leur comité d’Elisabeth Kleiner, notre secrétaire, au sein duquel elle assume la tâche de correctrice du journal Courrier de Berne.

2019

Sous la houlette de Walter Blaser, la refonte de notre site internet va bon train. Le comité renouvelle son appel à de nouvelles forces intéressées à s’investir dans l’association et par l’organisation de notre 60ᵉ anniversaire. sous la loupe (SLL) participe en mars à une lecture‑débat avec l’écrivain Max Lobé sur le thème « Un pied en Suisse, un pied au Cameroun » organisée dans le cadre de la SLFF. Grâce à Patrick Bergen, le réseau franco‑allemand de traductrices et traducteurs (RFA) tient sa rencontre annuelle à Fribourg les 25 et 26 octobre. Le comité de SLL est représenté par Isabelle Montavon Gasser et Anne‑Lise Greber‑Borel.

En collaboration avec le Forum du bilinguisme, une grande fête est organisée le 2 novembre 2019 en ville de Bienne à l’occasion du 60ᵉ anniversaire de sous la loupe. Elle débute par un exposé donné par le professeur Daniel Elmiger sur le thème « Parler de femmes et d’hommes – ou parler de tousses : combien de genres faut‑il en français et en allemand pour nommer (tout) le monde  ? », la présentation des activités du forum du bilinguisme (Virginie Borel) et la présentation de notre nouveau site modernisé et plus convivial par Walter Blaser, notre administrateur de site (webmaster).

2020

En février, la pandémie de coronavirus dite Covid chamboule toutes nos activités. Les restrictions imposées par les autorités nous contraignent à organiser nos réunions par visioconférence, de même que nos séances d’étude de fiches. Dans son bulletin J’aime le français de décembre 2020, l’association Défense du français publie un article présentant l’historique de sous la loupe.

Après une quarantaine d’années de bons et loyaux services (1982 à 2019/21), Patrick Bergen démissionne du comité ! Pilier de l’association, dépositaire de son historique et remarquable ambassadeur de SLL, il manquera au sein du comité. Par bonheur, il demeure membre de sous la loupe.

2022

En mai, sous la loupe participe à l’exposition BEA en compagnie de sept autres organisations francophones de la place de Berne sous l’égide du Forum du bilinguisme et de BERNbilingue. Notre webmaster, Walter Blaser, présente sa démission. Entré au Fichier français de Berne en 1993, il a assumé la responsabilité de la création d’un module de consultation des fiches dites « vertes » sur l’ordinateur, puis de la mise sur pied d’un site internet comprenant également des informations sur les activités de l’association mis en service en novembre 2019.

Lors de l’assemblée générale de 2022, nos réflexions et discussions sur les perspectives d’avenir nous amènent à écourter l’exposé de Florence Clivaz sur les « Aménagements linguistiques et traitement des minorités ». En réponse au souhait de plusieurs membres, nous effectuons un sondage auprès de nos membres. Il en ressort que ceux‑ci ne souhaitent pas s’engager pour faire vivre et évoluer sous la loupe. C’est pourquoi le comité envisage la dissolution pure et simple de notre association.

2023

Au mois d’avril, dans une ultime action en vue de susciter l’intérêt en faveur de nos travaux, nous présentons sous la loupe et ses fiches lors de l’assemblée générale de l’ASTTI (Association suisse des traducteurs, terminologues et interprètes). Le Courrier de Berne publie un article dans lequel nous présentons notre activité de manière originale. L’année 2023 est marquée par les efforts du comité pour trouver une solution pérenne. En été, grâce à la proposition inespérée d’un de nos membres, Jérôme Pott, nous nous attelons à la mise en place d’une solution de dissolution de l’association sous la loupe, comportant la création d’un site de consultation des fiches statique, totalement indépendant (sans maintenance ou possibilité d’améliorations). Jérôme Pott assure la création du site, ainsi que le transfert des fiches, et s’occupe des démarches nécessaires. La dissolution est prévue pour la fin de l’année 2024. Le solde du capital sera versé à une association sœur, en l’occurrence à l’ASTTI.

Quant à elles, les fiches font l’objet d’un toilettage complet afin que le site de consultation comprenne le moins possible de scories. C’est un travail important, assumé par les membres de la Commission Fiches : Florence Clivaz, Alain Grandjean, Anne‑Lise Greber‑Borel, Bernadette Hofacker, Elisabeth Kleiner, Hélène Marie et Isabelle Montavon Gasser.

2024

L’assemblée générale approuve la dissolution de l’association pour la fin de l’année 2024.